Le 5 septembre 2025, le Sénat de Californie a apporté de nouvelles modifications au projet de loi AB 831, visant à éliminer les casinos de sweepstakes en ligne dans tout l’État. Les législateurs ont clarifié que ce projet de loi n’a pas pour intention d’affecter les jeux de la loterie d’État ni les promotions occasionnelles de sweepstakes, mais de bannir totalement les casinos de sweepstakes en ligne. Le texte révisé stipule clairement : « (a) Il est illégal pour toute personne ou entité d’exploiter, de conduire ou d’offrir un jeu de sweepstakes en ligne dans cet État. »
De plus, il est précisé que « (b) Il est illégal pour toute entité, institution financière, processeur de paiement, fournisseur de géolocalisation, fournisseur de contenu de jeu, fournisseur de plateforme ou affilié médiatique de soutenir sciemment et volontairement, directement ou indirectement, l’exploitation, la conduite ou la promotion d’un jeu de sweepstakes en ligne dans cet État. »
Certaines modifications apportées par le Sénat étaient davantage axées sur le raffinement de certains termes plutôt que sur un changement de l’objectif du projet de loi. Par exemple, « jeux à thème de jeu » a été réduit à « jeux de hasard », tandis que « jeux de table de style casino » est maintenant désigné simplement comme « jeux de table. »
Promotions Marketing « Limitées et Occasionnelles » Autorisées
La version révisée introduit également une mise à jour clé visant à répondre aux préoccupations soulevées par les opérateurs de sweepstakes et de jeux sociaux, ainsi que par diverses associations. Ces groupes ont soutenu que la législation pourrait criminaliser les promotions et sweepstakes couramment offerts par des détaillants comme McDonald’s et Starbucks, une inquiétude qui a été récurrente contre des interdictions similaires proposées, même en dehors de la Californie.
Le projet de loi précise que ces dispositions ne rendent pas illégales les promotions de jeux ou sweepstakes menés par des entités commerciales à but lucratif sur une base limitée et occasionnelle comme outil de publicité et de marketing, qui sont accessoires à des ventes substantielles et authentiques de produits ou services de consommation et qui ne visent pas à établir un véhicule pour le jeu ou le pari continu.
Protection Renforcée pour les Joueurs
Le dernier amendement introduit également une nouvelle Section 1 qui précise que le projet de loi cible uniquement ceux qui « s’engagent intentionnellement et sciemment » dans ou promeuvent des jeux de sweepstakes en ligne utilisant un système de double monnaie. Cela signifie que les prestataires de services auxiliaires, qui pourraient être impliqués sans le savoir dans ces activités, pourraient ne pas faire face à des sanctions.
En outre, le projet de loi clarifie que des entités telles que les fournisseurs de jeux, les fournisseurs de plateformes, les banques, les processeurs de paiement, les fournisseurs de géolocalisation et les affiliés médiatiques peuvent toujours être tenus responsables de leur soutien aux sweepstakes. Toutefois, cette responsabilité ne s’applique que si l’acte est « sciemment et volontairement », une expression qui a été ajoutée dans cette nouvelle version du projet de loi.
Les changements antérieurs apportés lors de la phase de comité en juillet incluaient l’ajout du mot « sciemment » à cette disposition. Les législateurs ont également retiré le terme « personne » de la liste des parties pouvant être criminalisées pour leur participation aux sweepstakes, garantissant que les joueurs individuels ne feraient pas face à des répercussions légales pour l’utilisation de ces plateformes de jeu.
Les Salles de Cartes des Villes se Joignent aux Petites Tribus pour S’opposer au Projet de Loi
AB 831 a reçu un soutien significatif de la part de la Nation Yuhaaviatam de San Manuel et de plusieurs autres tribus de jeu importantes, ainsi que de l’Association californienne des nations de jeux indiens (CNIGA). Malgré cet appui, une opposition est apparue récemment.
Quelques petites tribus, dont la Nation Kletsel Dehe Wintun du Rancheria de Cortina, qui s’associe avec le géant des jeux sociaux VGW, ont exprimé leurs préoccupations contre le projet de loi. De plus, Publishers Clearing House (PCH), désormais détenu par une société de jeux sociaux, s’est également opposé à la législation.
L’Autorité des Jeux des Villes de Californie, qui défend les salles de cartes, ainsi que plusieurs villes abritant des salles de cartes, ont soulevé des objections contre le projet de loi. En juillet dernier, un représentant d’une salle de cartes a exprimé sa déception lors de la première audience du comité sénatorial, suggérant que la législation aurait dû prendre en compte plus attentivement les besoins des salles de cartes. Les documents déposés à la fin du mois dernier pour le vote à venir au Sénat reflètent également ces préoccupations.
Cependant, les partisans du projet de loi estiment que ces mesures sont nécessaires pour protéger les consommateurs des pratiques de sweepstakes en ligne qui, selon eux, ressemblent trop à des jeux de hasard illégaux. Ils soutiennent que les modifications apportées fournissent un équilibre nécessaire entre la régulation stricte et la possibilité pour les entreprises de mener des promotions limitées et occasionnelles sans risquer de créer des plateformes de jeu continues. Mais les opposants soulignent que même avec ces révisions, l’impact sur les petites entreprises et certaines communautés pourrait être significatif, car ces activités représentent une part non négligeable de leurs revenus.
Au milieu de ce débat, la question persiste : jusqu’où les législateurs devraient-ils aller pour réglementer les promotions de sweepstakes sans entraver les libertés commerciales et les traditions de longue date de marketing interactif ? Bien que le projet de loi cherche à clarifier et à encadrer les pratiques, sa mise en œuvre pourrait nécessiter des ajustements continus pour répondre aux préoccupations des différentes parties prenantes.

Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
