Portugal Réexamine les Débats sur l’Interdiction de la Publicité et la Réforme des Lois sur le Jeu

Le 29 septembre 2025, le Parlement portugais a annoncé qu’il allait revisiter les discussions sur la mise en place de réglementations plus strictes concernant la publicité et les promotions liées aux jeux d’argent. Les législateurs ont récemment accepté d’avancer sur cinq propositions du parti écologiste de gauche, Livre, visant à limiter les publicités pour les jeux en ligne, interdire les parrainages et imposer des avertissements obligatoires sur les addictions.

Bien que les propositions contiennent des mesures significatives pour renforcer la protection des consommateurs, une initiative visant à restreindre la vente et la disponibilité de cartes à gratter dans les établissements de santé n’a pas été approuvée. Le débat au Palais de São Bento se concentrera sur l’établissement de limites pour la publicité, y compris une éventuelle interdiction des promotions par des influenceurs et des personnalités publiques.

En outre, les ministres examineront la relation entre les sports portugais et les entreprises de paris, ainsi que l’introduction de nouvelles exigences pour renforcer les avertissements aux consommateurs sur les plateformes de jeux en ligne et les jeux de hasard.

Application d’une résolution non contraignante

Dans le cadre de ses initiatives, le Parti Socialiste (PS) a décidé de mettre en œuvre une résolution non contraignante qui encourage le gouvernement à mettre à jour et améliorer les réglementations sur les jeux d’argent au Portugal. Cette poussée vise à établir un système central d’auto-exclusion, améliorer la surveillance réglementaire et explorer la possibilité d’utiliser les revenus des jeux pour stimuler le tourisme dans les régions moins peuplées du pays.

Actuellement, l’industrie des jeux d’argent au Portugal fonctionne sous un double cadre réglementaire. Les lieux de jeu traditionnels tels que les casinos, les salles de jeux et les salles de bingo sont régis par la Loi sur le Jeu de 1989, qui limite les opérateurs à des « zones municipales » spécifiques désignées par l’État.

En revanche, les jeux en ligne et les paris sportifs sont régis depuis 2015 par le Décret-loi 66/2015, géré par le SRIJ, le Service de Régulation et d’Inspection des Jeux du Portugal. Les opérateurs en ligne titulaires de licences font face à de sérieuses exigences de protection des consommateurs et à des obligations fiscales, avec des taux de paris sportifs variant entre 8 % et 16 % selon les niveaux de mise et un taux fixe de 25 % pour les jeux de casino en ligne.

Après l’introduction du décret de 2015, de nombreux opérateurs internationaux ont quitté le marché portugais, considérant la structure fiscale comme défavorable. Cependant, alors que les taux d’imposition augmentaient dans l’Europe de l’Ouest, le cadre portugais a commencé à susciter un nouvel intérêt. Depuis, le SRIJ a constaté un afflux constant de nouveaux licenciés, élargissant le marché au-delà de ses acteurs domestiques initiaux.

L’APAJO affirme que les publicités sont nécessaires pour protéger les consommateurs

L’Association Portugaise des Paris et Jeux en Ligne (APAJO) a rapidement défendu la nécessité des publicités pour les jeux d’argent, affirmant qu’elles sont « le seul moyen » pour les consommateurs de distinguer entre les opérateurs licenciés et non licenciés. Le président de l’APAJO, Ricardo Domingues, a déclaré que la publicité est le seul véritable avantage que les opérateurs licenciés ont sur les opérateurs illégaux. C’est également le seul moyen pour les consommateurs portugais de faire la différence entre ce qui est sûr et ce qui ne l’est pas.

Dans ses remarques, Domingues a mis en garde contre le fait que l’imposition de restrictions ne profiterait qu’au marché noir, se référant à la situation en Italie, où les interdictions de publicité ont conduit à des conséquences involontaires. Il a critiqué le parti de gauche Livre pour avoir démontré « un manque flagrant de connaissance du sujet » et a suggéré que leurs actions découlaient de « préjugés idéologiques ou personnels et de l’opportunisme politique. »

Domingues a souligné une statistique préoccupante : environ 40 % des joueurs en ligne portugais continuent d’utiliser des plateformes illégales, trois quarts d’entre eux n’étant pas conscients de leur illégalité. Il a souligné que les opérateurs licenciés adhèrent aux réglementations du SRIJ, tandis que les sites illégaux permettent souvent aux mineurs et aux personnes auto-exclues de jouer et ont été associés à la manipulation de matchs.

Les préoccupations concernant les méfaits liés au jeu persistent

Les députés de Livre ont continué à soutenir que le jeu devient de plus en plus « invisible » et addictif, surtout parmi les jeunes utilisant des appareils mobiles. Ils soutiennent que la publicité ne devrait pas glorifier le jeu ni cibler les groupes vulnérables. En revanche, l’APAJO estime que sans visibilité, les entreprises licenciées ne peuvent pas efficacement rivaliser avec les concurrents non réglementés.

Alors que les débats parlementaires reprennent, le Portugal est confronté au défi de trouver le juste équilibre entre la protection des consommateurs et la viabilité du marché. Les comités délibéreront pour savoir s’il faut imposer des restrictions publicitaires plus strictes alignées sur les propositions de Livre ou adopter l’approche plus modérée du Parti Socialiste visant à moderniser le cadre réglementaire avec de nouveaux contrôles et une surveillance accrue.

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