Le 13 novembre, lors du Sommet sur le Jeu Responsable, le National Gambling Board (NGB) d’Afrique du Sud a réaffirmé sa position face à un secteur en pleine expansion. En 2024/25, le secteur des jeux d’argent du pays a généré un chiffre d’affaires de plus de 1 500 milliards de rands et 75 milliards de rands de revenus bruts, avec les paris en ligne représentant désormais 60 % de ces revenus. Malgré la création de plus de 33 000 emplois directs, cette croissance s’accompagne d’une hausse du taux de jeu problématique, qui atteint 31 % en lien avec les paris en ligne, et d’une recrudescence des activités illégales.
Lungile Dukwana, PDG par intérim du NGB, a insisté sur le fait que la croissance du secteur s’accompagne d’une responsabilité accrue. La NGB vise à renforcer la surveillance des opérateurs, à élargir la collaboration avec les parties prenantes et à investir davantage dans l’éducation publique. Dukwana a souligné que le jeu responsable est la « responsabilité principale », même si l’influence économique du marché augmente.
Le défi de l’Afrique du Sud est de développer l’industrie sans accroître les dommages. Le sommet continue aujourd’hui avec des sessions axées sur la réduction des risques, les enjeux émergents et le besoin de nouvelles mesures de protection dans les paris en ligne. L’objectif est de créer un cadre commun d’action, rapprochant opérateurs et régulateurs.
Cependant, un autre point de vue émerge parmi certains acteurs du marché qui estiment que le renforcement des régulations pourrait freiner l’innovation et la compétitivité. Ils plaident pour un équilibre subtil entre régulation et liberté d’exploitation, avertissant que des mesures trop restrictives pourraient inciter les joueurs à se tourner vers des plateformes illégales, exacerbant ainsi le problème que la NGB cherche à résoudre.
En fin de compte, alors que les paris en ligne façonnent l’avenir du marché sud-africain, la question cruciale n’est plus de savoir si l’industrie va croître, mais comment elle le fera sans accroître les dommages associés. L’engagement de la NGB dans cette phase de transformation démontre une volonté de guider le secteur vers un développement durable tout en protégeant les consommateurs.
Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
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