Le 14 novembre 2025, la National Lotteries and Gaming Regulatory Board (NLGRB) de l’Ouganda a officiellement publié les Directives de Jeu Responsable 2025, un document ambitieux visant à créer un environnement de jeu plus sûr et équitable à travers le pays. Ces directives, élaborées conformément à l’article 5(d) de la Lotteries and Gaming Act, Cap 334, établissent des normes légales destinées à encourager le jeu responsable et à réduire les risques liés aux activités de jeu.
Le document, qui s’étend sur sept pages, détaille les obligations légales de tous les opérateurs de jeux. En complément, une notice publique d’une page met en lumière les règles essentielles et les mesures de protection tant pour les joueurs que pour les opérateurs. Ces directives s’appliquent à toutes les formes de jeu et de paris, qu’elles soient terrestres ou en ligne.
L’une des exigences clés stipulées est que chaque titulaire de licence doit maintenir une Politique de Jeu Responsable, s’engageant ainsi à protéger les joueurs et à minimiser les préjudices potentiels. Tous les employés des opérateurs de jeux doivent recevoir une formation sur les pratiques de jeu responsable, la reconnaissance des problèmes de jeu et les ressources de soutien disponibles. « Chaque titulaire de licence veillera à ce que tous les employés, y compris les nouvelles recrues, reçoivent une formation annuelle sur le jeu responsable, » précisent les directives.
En outre, les directives décrivent plusieurs protections pour les joueurs, visant à promouvoir un jeu responsable. Ces protections comprennent notamment des options d’auto-exclusion et des limites de dépôt et de temps, permettant aux joueurs de mieux gérer leurs activités de jeu. Les opérateurs doivent appliquer l’auto-exclusion et refuser le service aux personnes exclues, empêcher que du matériel marketing leur soit adressé, et fermer les comptes des personnes exclues en remboursant les soldes.
Les directives imposent également des normes d’éligibilité strictes pour les employés, interdisant la participation d’individus mineurs, de personnes politiquement exposées, de personnes restreintes, et de toute personne ayant un casier judiciaire. Les opérateurs doivent rendre disponibles des informations sur le jeu responsable, notamment en affichant des lignes d’assistance, des ressources de traitement et les règles du jeu.
Les promotions ou crédits encourageant le jeu excessif sont strictement interdits, garantissant que les incitations favorisent un comportement de jeu responsable. Les opérateurs en ligne doivent afficher en évidence les informations de licence essentielles, les coordonnées, les avertissements d’âge, et un message clair précisant que « Parier est addictif et peut être psychologiquement nocif. » Ils doivent également informer les joueurs du temps écoulé et fournir des liens vers des ressources de résolution de litiges, des formulaires d’auto-exclusion, et des options de traitement. Des restrictions empêchent également de servir des individus visiblement intoxiqués afin de maintenir un environnement de jeu sûr.
« Tout titulaire de licence qui ne respecte pas ces directives commet une infraction aux conditions de la licence. Le Conseil peut imposer une amende expresse au titulaire de licence pour chaque infraction, ne dépassant pas quarante-huit (48) points de devise. Le non-paiement continu peut entraîner la suspension ou la révocation de la licence, » précisent les directives.
La mise en œuvre de ces nouvelles règles marque un tournant décisif dans l’approche de l’Ouganda en matière de régulation du jeu, axée sur la protection des joueurs et la promotion de pratiques de jeu sûr. « Nous devons garantir que le jeu soit un divertissement sécurisé, et non pas un piège dangereux, » semble être le message sous-jacent des nouvelles directives.
Cependant, certains observateurs émettent des réserves quant à la mise en œuvre efficace de ces directives. Ils soulignent que, sans mécanismes de surveillance rigoureux et une véritable volonté politique, les beaux principes risquent de rester lettre morte. La question de l’application des lois et de la capacité des opérateurs à aligner rapidement leurs pratiques avec les nouvelles exigences reste centrale. Les défis logistiques et financiers que cela impliquera pour les opérateurs, en particulier les plus petits, ne doivent pas être sous-estimés.
En parallèle, d’autres experts expriment leur soutien en affirmant que ces mesures sont essentielles pour aligner l’industrie du jeu en Ouganda avec les pratiques mondiales de jeu responsable, offrant ainsi une protection accrue aux consommateurs. Selon eux, ce cadre renouvelé pourrait même servir de modèle pour d’autres pays africains qui cherchent à réguler leur industrie du jeu tout en assurant la sécurité des joueurs.
Ainsi, l’Ouganda s’engage dans une voie où le jeu responsable devient le pilier central de toute activité de jeu, avec les nouvelles directives de la NLGRB comme guide pour un avenir plus sûr et plus équitable pour tous les acteurs du secteur.

Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
