Le gouvernement de l’Odisha a révisé les lois sur le jeu de l’État indien oriental en supprimant les peines de prison pour toutes les infractions associées, les remplaçant par des sanctions financières croissantes. Ce revirement législatif, approuvé par le biais du Odisha Jan Vishwas Amendment of Provisions Bill 2025 et ratifié mardi par l’Assemblée de l’État, représente un changement conscient de l’incarcération vers la responsabilité monétaire pour les infractions liées au jeu.
Auparavant, les lois sur le jeu en Odisha prévoyaient un emprisonnement minimum d’un mois avec une amende symbolique de 100 ₹ pour les joueurs arrêtés. Les infractions plus graves pouvaient entraîner une peine pouvant aller jusqu’à six mois de prison avec des amendes plus lourdes. Le nouveau régime a éliminé toutes les formes d’emprisonnement, tout en introduisant une échelle graduée d’amendes commençant à 5 000 ₹ pour les infractions ordinaires, et pouvant atteindre 75 000 ₹ pour les infractions aggravées.
Les porte-parole du gouvernement présentent ces changements comme faisant partie d’un large effort de modernisation visant des lois dépassées. Ils soutiennent que les sanctions monétaires ont plus de poids pour prévenir le crime que de courtes peines de prison; cela permet également aux forces de l’ordre de se concentrer sur des infractions plus graves, et réduit la congestion des tribunaux et des prisons. Ces changements s’alignent précisément sur les efforts fédéraux pour rendre les procédures pénales plus efficaces et réduire les détentions pour des infractions mineures.
Le mouvement au niveau de l’État est en accord avec le Promotion and Regulation of Online Gaming Bill, 2025, qui a reçu l’assentiment présidentiel en août. La législation proposée favorise les sports électroniques et les jeux sociaux occasionnels tout en interdisant les jeux en ligne basés sur les paris et leur cycle monétaire complet, traçant ainsi des lignes plus fines entre le jeu autorisé et les paris interdits.
Cependant, tout le monde n’a pas applaudi l’adoption du projet de loi. La figure de l’opposition, Ranendra Pratap Swain, a exprimé son inquiétude que des conséquences plus légères pourraient favoriser la propagation du jeu, sapant les répressions passées et permettant aux coupables de simplement régler une facture pour éviter une véritable responsabilité, surtout alors que Delhi intensifie la surveillance du jeu numérique.
Le poids lourd du parti au pouvoir, Irasis Acharya, a écarté la critique comme une posture de saison électorale. Il a défendu les règles mises à jour pour leur capacité à accroître la clarté et l’efficacité policière, insistant sur le fait qu’elles forgent un cadre juridique en phase avec les changements sociétaux et de marché d’aujourd’hui.
L’Odisha s’est joint à plusieurs États indiens réexaminant leurs codes de paris archaïques à la lumière de la récente montée du jeu en ligne. Avec des cadres révisés pour suivre le rythme des nouvelles réalités numériques, les législateurs à travers le pays trouvent de plus en plus difficile de tracer une ligne entre les concours décidés par l’habileté et les paris entièrement dépendants de la chance sans décourager l’innovation.
La décision de l’Odisha de privilégier les amendes aux peines d’emprisonnement reflète un pari calculé que l’impact économique surpasse la détention temporaire pour freiner le jeu de hasard. Le temps dira si les portefeuilles plus lourds frappent plus fort que les menottes, en particulier alors que les États harmonisent les règles locales avec les garde-fous nationaux évolutifs sur ce qui constitue un jeu légal dans l’arène virtuelle en pleine expansion de l’Inde.
Alors que certaines voix s’élèvent pour soutenir que ce changement pourrait encourager une approche plus moderne et pragmatique, d’autres avertissent que cela pourrait affaiblir le système judiciaire en permettant aux auteurs d’acheter leur sortie des problèmes, ce qui pourrait inévitablement conduire à un débat sur l’efficacité de tels amendements dans la lutte contre le jeu illégal. Les prochaines années seront cruciales pour observer comment ces transformations influenceront le paysage du jeu en Odisha et en Inde.
