Cette semaine, le Conseil National de Régulation des Loteries et des Jeux (NLGRB) a saisi plus de 80 machines de jeu illégales dans les villes de Mbarara et Ibanda, intensifiant ainsi son opération nationale baptisée « Mashine Haramu ». Cette initiative fait partie d’un effort plus large du NLGRB pour renforcer la supervision et la formation en matière de conformité dans tout le pays, en prévision du renouvellement des licences en 2026.
L’opération « Mashine Haramu », qui se traduit par « machine illégale », vise à empêcher la propagation des jeux d’argent non autorisés dans les villes et les zones rurales. Depuis son lancement, le NLGRB a confisqué plus de 6 000 machines à travers l’Ouganda, faisant de cette campagne l’une des plus importantes dans l’histoire de la répression des jeux illégaux dans le pays.
Dans la ville de Mbarara, les habitants ont assisté à la saisie des machines par les équipes d’intervention. Beaucoup ont exprimé leur soulagement, affirmant avoir vu des familles perdre de l’argent et leurs moyens de subsistance à cause des jeux non réglementés. L’agent des opérations du NLGRB, Steven Tabaruka, a déclaré que l’objectif principal du Conseil était de protéger les Ougandais plutôt que de les punir. Il a exhorté les opérateurs à régulariser leurs activités en obtenant les licences appropriées.
Le mois dernier, une opération similaire a eu lieu à Kampala, où la police a arrêté un technicien en possession de centaines de cartes mères de machines à sous. Le NLGRB collabore également avec les conseils locaux et les leaders communautaires dans le nord de l’Ouganda pour sensibiliser sur le jeu des mineurs et les dangers associés aux machines illégales. Cette action s’inscrit dans la continuité des efforts du régulateur pour endiguer le jeu non autorisé. Plus tôt cette année, plus de 2 000 machines à sous ont été détruites lors d’une opération nationale.
Les résidents sont encouragés à signaler toute activité de jeu suspecte aux bureaux du NLGRB les plus proches. Le régulateur espère que cette coopération contribuera à instaurer un environnement de jeu plus sûr et transparent dans tout le pays.
Le marché du jeu en Ouganda a connu une croissance rapide ces dernières années, attirant à la fois de sérieux investisseurs et des opérateurs illégaux. Désormais, le NLGRB est déterminé à tracer une ligne claire entre les deux. À travers l’opération « Mashine Haramu », le Conseil s’efforce de restaurer la confiance du public. Chaque saisie envoie un message fort : le jeu peut prospérer, mais uniquement lorsqu’il est réglementé, équitable et responsable.
L’opération s’aligne également sur le processus de renouvellement des licences de 2026 du NLGRB, qui vise à renforcer la transparence et les normes de conformité à long terme dans le secteur des jeux en Ouganda. Alors que le pays poursuit son nettoyage, une question demeure : une régulation stricte peut-elle transformer le jeu en une force positive à travers le pays ?
Certains sceptiques soulignent que la répression seule ne suffira pas. Pour eux, l’éducation et l’innovation dans l’industrie sont essentielles pour soutenir une croissance durable. Ils soutiennent que la mise en place de programmes éducatifs pour informer les opérateurs et les joueurs sur les meilleures pratiques pourrait être la clé pour changer le paysage des jeux en Ouganda. Selon cette perspective, une approche holistique combinant répression, sensibilisation et innovation pourrait avoir un impact durable et bénéfique sur l’industrie des jeux dans le pays.
D’autres experts soulignent que la régulation stricte pourrait également stimuler l’économie locale. En assainissant le secteur, l’Ouganda pourrait attirer davantage d’investisseurs légitimes, créant ainsi de nouvelles opportunités d’emploi et de développement économique. Toutefois, ils avertissent que le succès de cette stratégie repose sur l’équilibre délicat entre régulation et incitation.
En fin de compte, la réussite de l’Ouganda dans sa lutte contre les jeux illégaux pourrait servir de modèle pour d’autres pays africains confrontés à des défis similaires. Le pays prouve que, avec une volonté politique ferme et une stratégie rigoureuse, il est possible de transformer un secteur problématique en un atout pour la société.
Le débat sur l’avenir des jeux en Ouganda reste ouvert, mais une chose est claire : le pays est déterminé à tracer une nouvelle voie, où responsabilité et développement économique vont de pair.

Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
