Le 27 octobre 2025, la Fédération Turque de Football (TFF) a confirmé que 371 des 571 arbitres en activité possédaient des comptes de paris, dont 152 avaient effectivement placé des paris. Cette découverte, issue d’une enquête interne appuyée par des données nationales, a mis en lumière ce que le président de la TFF, İbrahim Hacıosmanoğlu, a qualifié de « corruption profondément enracinée ». Parmi les personnes impliquées figurent sept arbitres de premier plan, 15 assistants d’élite et 36 officiels de divisions inférieures. Dix arbitres ont placé plus de 10 000 paris, tandis qu’un seul en a effectué plus de 18 000.
En réponse à ce scandale, la TFF a engagé des procédures disciplinaires en vertu de la Loi n° 6222, qui traite des infractions à l’intégrité sportive. Les résultats de l’enquête ont été partagés avec la FIFA et l’UEFA, toutes deux s’attendant à suivre de près le processus disciplinaire. Hacıosmanoğlu a qualifié ce scandale de « tournant » pour la réforme, promettant de « nettoyer ce qui est sale et de restaurer l’intégrité de notre jeu ». Il a exhorté les dirigeants des clubs à examiner leurs propres organisations dans le cadre de cette opération de nettoyage.
Pour regagner la confiance, la TFF prévoit de lancer un programme national de formation pour les arbitres dans les 81 provinces. L’objectif est de relever les normes professionnelles et de garantir une responsabilité accrue dans l’arbitrage. Parallèlement, les autorités analysent les données relatives aux paris et aux mesures disciplinaires pour détecter des signes de manipulation de matches ou de liens criminels. Ces efforts constituent l’une des révisions les plus approfondies de l’intégrité du football turc.
Ce scandale a rouvert des débats douloureux sur la corruption et le contrôle dans le sport, posant une question cruciale : le football turc peut-il reconstruire la confiance du public avant que sa réputation ne soit irrémédiablement perdue ? Dans ce contexte, un analyste a observé que cette affaire pourrait servir de catalyseur pour des changements systémiques, bien que sceptiques, d’autres estiment que les problèmes fondamentaux du système ne disparaîtront pas du jour au lendemain.
Du point de vue des fans et des joueurs, c’est un moment de prise de conscience. Alors que l’enquête se poursuit, l’attention mondiale sur la manière dont la Turquie gère cette crise pourrait influencer d’autres organisations sportives confrontées à des défis similaires. Certains experts estiment que les réformes promises pourraient montrer aux autres fédérations l’importance de la transparence et de la responsabilité, tandis que d’autres se demandent si les mesures prévues seront suffisantes pour prévenir de futurs scandales.
Dans ce climat incertain, de nombreux observateurs soulignent que la volonté politique et l’engagement à long terme seront essentiels pour restaurer la confiance et garantir l’intégrité du football turc. Le chemin vers la réforme s’annonce ardu, mais nécessaire pour éviter que des incidents similaires ne se reproduisent. En fin de compte, la capacité de la TFF à transformer ce scandale en une opportunité de changement significatif déterminera si le football turc peut surmonter cette crise et en sortir renforcé.

Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
