En novembre 2025, la Tunisie a lancé une initiative ambitieuse visant à renforcer sa présence dans le secteur en pleine expansion des jeux vidéo et des sports électroniques en Afrique. À la tête de ce mouvement se trouve le Comité National pour le Développement du Jeu Vidéo, une entité dédiée à transformer les talents locaux et les petits studios en une composante significative de l’économie numérique du pays.
Un écosystème de jeu coordonné
Le comité, bien qu’établi sous l’égide de la Fédération Tunisienne d’Esports, ne se limite pas à la compétition. Sa mission est d’aider les développeurs, studios, éducateurs et décideurs à collaborer de manière plus structurée. L’objectif est clair : la Tunisie souhaite créer un environnement propice à la croissance du développement de jeux, à l’attraction des investissements et à l’établissement d’une industrie stable. Le TunESF a déclaré que la mission du comité est de soutenir le talent et d’apporter une structure à un secteur qui offre un potentiel considérable mais qui nécessite davantage de ressources et de coordination.
Rassembler les acteurs du secteur
Le comité organise également le Sommet Annuel CNGD, un événement où développeurs, investisseurs et éducateurs se rencontrent pour échanger des idées et discuter des besoins futurs de l’industrie locale. Avec une population jeune et férue de technologie, des lieux de sports électroniques en croissance et une communauté indépendante active, la Tunisie voit une opportunité de jouer un rôle plus important sur la scène nord-africaine du jeu. Un représentant du TunESF a exprimé que, en rassemblant développeurs, startups, éducateurs et décideurs, le comité vise à construire un écosystème de création de jeux vidéo plus structuré et prêt pour les investissements.
Les parties prenantes estiment que le sommet aide à définir la feuille de route pour les années à venir, notamment à mesure que de plus en plus de studios recherchent des partenariats et des conseils.
Une vision plus large pour l’avenir numérique de la Tunisie
Bien que le comité fasse partie d’une fédération d’esports, son champ d’action est beaucoup plus vaste. Il vise à soutenir les talents, à promouvoir de nouveaux studios et à créer des opportunités à long terme pour ceux qui entrent dans l’industrie. Il encourage également la collaboration entre universités, développeurs et organisations technologiques afin de renforcer le pipeline de professionnels du futur. La fédération a ajouté que leur mission est de soutenir le talent, de promouvoir la collaboration et de veiller à ce que le développement de jeux vidéo devienne une industrie durable et stratégique en Tunisie.
Entre 2026 et au-delà, le comité prévoit d’étendre son influence en améliorant la formation, en promouvant l’innovation et en aidant le secteur du jeu en Tunisie à rivaliser au sein de l’écosystème africain plus large. La Tunisie n’est peut-être pas le plus grand marché de jeux sur le continent, mais elle pose progressivement les bases de sa croissance.
D’un autre point de vue, certains experts suggèrent que la Tunisie doit surmonter plusieurs défis pour réaliser ses ambitions. Le manque de financement et d’infrastructures robustes reste un obstacle. Dans le contexte africain, des pays comme le Nigeria et l’Afrique du Sud ont déjà pris de l’avance avec des investissements importants et des initiatives gouvernementales soutenues. Pour la Tunisie, trouver une niche et se spécialiser dans certains domaines pourrait être une stratégie judicieuse pour se démarquer.
Cela dit, l’enthousiasme et l’engagement du pays à développer ce secteur pourraient bien lui permettre de surmonter ces obstacles. Avec des efforts coordonnés et un soutien accru, la Tunisie aspire à devenir un pilier de l’industrie du jeu en Afrique, contribuant ainsi à son économie numérique croissante.

Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
