Dans une étape décisive pour le futur des casinos à New York, quatre projets ont émergé comme finalistes après des années de lobbying intense et des dépenses se chiffrant en millions. Hier, le 30 septembre, le comité consultatif communautaire a donné son aval à Metropolitan Park, un complexe de casino ambitieux de 8 milliards de dollars proposé par le propriétaire des New York Mets, Steve Cohen, en collaboration avec Hard Rock Entertainment, situé juste à côté du Citi Field dans le Queens.
Cette approbation marque la fin de la phase locale du processus de sélection, positionnant Metropolitan Park aux côtés de Bally’s dans le Bronx, MGM Empire City à Yonkers, et Resorts World dans le Queens comme les candidats finaux. Ces projets se disputent désormais trois licences que la Commission des jeux de l’État de New York souhaite attribuer d’ici la fin de l’année.
Prochaine étape : évaluation par le GFLB
La prochaine phase voit le Gaming Facility Location Board (GFLB) examiner les propositions et formuler des recommandations à la commission. Les membres du conseil discuteront d’une gamme de facteurs avec les soumissionnaires, y compris les prévisions de revenus et les taux d’imposition proposés. Les candidats peuvent suggérer leurs propres taux, à partir de 25 % pour les revenus des machines à sous et 10 % pour les autres activités de jeu.
Le GFLB est censé transmettre ses recommandations à la Commission des jeux avant le 1er décembre. Par la suite, la commission prendra les décisions finales sur les trois licences disponibles d’ici le 31 décembre. Si les trois licences sont accordées, New York pourrait voir un afflux immédiat de 1,5 milliard de dollars en droits de licence. Cependant, les expériences passées avec les licences en upstate rappellent aux parties prenantes que les régulateurs peuvent introduire des changements inattendus dans le processus.
Ce qu’il faut attendre
À mesure que la compétition s’intensifie, les quatre offres avancées dans la course des casinos à New York City incluent deux installations établies et deux nouveaux projets. Resorts World et MGM, qui ont opéré en tant que sites de terminaux de loterie vidéo pendant de nombreuses années, sont perçus comme de forts prétendants en raison de leur expérience et de leurs liens communautaires. Leurs opérations existantes leur donnent un avantage notable, notamment en termes de relations locales.
Resorts World vise une ouverture de son casino pour juillet 2026, tandis que MGM cible juillet 2027. En revanche, Metropolitan Park envisage un début plus tardif, avec une ouverture projetée en juin 2030. Les détails sur le calendrier de construction de Bally’s restent non divulgués, ajoutant un élément d’incertitude à sa proposition.
Les actuels VLTs contribuent de manière significative aux recettes de l’État, avec des taux d’imposition d’environ 55 %, générant des centaines de millions chaque année. Cette présence de longue date dans leurs communautés renforce leur candidature pour les licences. Par conséquent, la course pour la troisième licence pourrait se réduire à un affrontement entre le projet Metropolitan Park de Cohen et la proposition de Bally’s.
Cependant, Cohen pourrait faire face à un défi potentiel en raison de la proximité, puisque Resorts World et Metropolitan Park sont tous deux situés dans le Queens, à seulement 16 kilomètres l’un de l’autre. Cette proximité pourrait affecter la performance financière des deux établissements.
Par ailleurs, Bally’s se débat avec des pressions financières, peinant à maintenir le calendrier de son projet de casino de 1,7 milliard de dollars à Chicago, qui doit ouvrir en septembre prochain. Ce budget est inférieur à la moitié de ce que le projet de Bally’s dans le Bronx est estimé coûter, soit 4 milliards de dollars. L’entreprise a également dévoilé des plans pour un nouveau complexe tape-à-l’œil à Las Vegas, mais les détails sur les coûts et les calendriers restent vagues.
Tandis que Cohen et Bally’s présentent des projets ambitieux, certains analystes estiment que la familiarité et la stabilité des acteurs établis comme Resorts World et MGM pourraient peser lourdement dans la balance. « L’expérience et la fiabilité sont des facteurs que l’État ne peut pas ignorer », semblait indiquer une voix du secteur, réfléchissant aux avantages des opérateurs déjà en place.
Pourtant, d’autres estiment que ces nouveaux projets apportent une bouffée d’air frais indispensable au marché du jeu de New York, qui pourrait bénéficier d’une diversification accrue et de l’innovation. Le débat continue, mais une chose est certaine : avec des enjeux aussi élevés, chaque décision sera scrutée de près par les investisseurs, les communautés locales et l’État.
Alors que New York se prépare à entrer dans une nouvelle ère pour son industrie du jeu, les prochains mois promettent d’être décisifs pour les futurs bénéficiaires des licences de casino de la ville.

Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
